Joséphine Bonaparte fut à la France et à l’Empire, ce qu’Eva Perron fut à l’Argentine ou Lady Diana à l’Angleterre : une première dame adulée de tous, autant reconnue pour ses charmes que pour ses multiples talents.
De son vrai nom Marie Josèphe Rose de Tascher de La Pagerie, Joséphine est cependant bien souvent délaissée dans les mémoires face à l’aura de son illustre mari Napoléon 1er. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, le Musée du Luxembourg a choisi de la mettre en lumière en rassemblant souvenirs personnels et œuvres majeures provenant de ses prestigieuses collections d’art. La reconstitution de ses appartements est ainsi une invitation à la découverte de son univers, qui dévoile presque son intimité.
Véritable icône de mode, cette femme moderne d'origine créole - elle est née en Martinique- disposait dans les meubles en bois d’acajou et en bronze doré de sa chambre ses multiples objets de coquetterie, notamment ses robes et ses bijoux, imités dans toutes les cours d’Europe. Joséphine était également passionnée d’art, de botanique et de musique. A travers ses actions de mécénat envers les jeunes talents, sa création du premier jardin d’acclimatation rempli d’animaux venus du monde entier et les multiples réceptions et concerts privées qu’elle organisait, il n’y a pas eu un domaine qu’elle ne fit briller.
Malgré son divorce avec Napoléon et son isolement dans le château de Malmaison, celle qui fut l’impératrice de l’Empire pendant plusieurs années ne cessa, même éloignée des projecteurs, de se passionner et d’enrichir la culture de son époque.
Joséphine, du 12 mars au 29 juin 2014, Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris, Métro : Odéon.
Texte : Victoire Bounine