Tirage numéroté de Alix Cléo Roubaud, 250 exemplaires en exclusivité dans Wombat N°12.
Dans Les Photos d’Alix*, Alix Cléo Roubaud affirme : « toutes les photographies sont moi » car, pour elle, tout travail contient le fabricant. Sur cette image, un autoportrait, elle est allongée, nue, dans les bras de son époux, le poète Jacques Roubaud. Ils sont à Rouen, dans une chambre d’hôtel, théâtre régulier des photographies de l’artiste. Dans ces années de vie commune, Alix Cléo Roubaud développe les axes principaux de ses explorations photographiques : conceptualisation de l’image, mise en scène de soi, disparition.
Les thématiques de son travail sont ancrées dans son quotidien : on y voit son corps, ses amis, ses objets familiers, ses amants. Les autoportraits de couple, dont on ne peut que remarquer « la douceur des images, leur sérénité » souligne Catherine Millet, occupent une place importante dans son œuvre. Hélène Giannecchini**, historienne de la photographie, analyse ainsi le point de vue de la photographe : «Pour Alix, la photographie amoureuse permet de détourner un moment, de le sortir du flux de l’existence pour le garder. En cela l’acte photographique est une possession. [...] l’image est le point de départ de la rêverie érotique [...] La dimension sexuelle est donc doublement jouée : au moment de la prise de vue et quand l’image est regardée ». Loin de tout voyeurisme ou d’un quelconque narcissisme, le travail d’Alix Cléo Roubaud résonne avec l’intimité de chacun.
* Court-métrage de Jean Eustache réalisé en 1980.
** Hélène Giannecchini a publié Une image peut-être vraie. Alix Cléo Roubaud, 2014, La librairie du XXIe siècle, Seuil.
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