Tout commence avec un symbole étrange sur la pyramide de verre de Pei : le signe de l'infini modifié. C'est la porte d'entrée de l'exposition de Michelangelo Pistoletto, artiste italien de l'Arte Povera, au musée du Louvre. Pas beaucoup d’œuvres, mais les principales, celles qui ont marqué son succès et qui lui ont permis d'atteindre la reconnaissance mondiale en le faisant devenir un pilier de ce mouvement artistique qui utilise des produits pauvres (de la terre, du bois, de la corde, toile de jute, des vêtements usés, etc) et les positionne comme des éléments artistiques dans le but de remettre en question l'industrie culturelle et plus largement la société de consommation.
Disséminées dans le musée, du rez-de-chaussée aux souterrains, les œuvres de l'artiste retracent ce que fut sa recherche au fil des années. Des premiers exemples représentatifs de l'Arte Povera, comme la célèbre Venere degli Stracci, jusqu'à la
Ainsi, Venus, symbole emblématique de l’art classique et de la beauté, tourne le dos au le public et se mêle à un tas de vêtements, devenant ainsi l’image de l’accumulation insensée typique de la société de consommation.
L'exposition se termine et se résume dans un nouveau symbole de l'infini : le troisième Paradis, créé par Pistoletto lui-même, expression d'une fusion entre le premier et le second paradis. Le premier étant un paradis où les êtres humains ont été pleinement intégrés dans la nature et le second, un paradis artificiel, développé par l'intelligence humaine à travers un processus qui a maintenant atteint des proportions de mondialisation.
Rendez-vous au paradis !
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24 avril - 2 septembre 2013 "Année de Le paradis sur terre", Musée du Louvre, Métro Palais Royal / Musée du Louvre.
Texte : Elena Bormida