Hiding in the City, Civilian and Policeman #2, 2006, tirage photographique numéroté de Liu Bolin en exclusivité dans Wombat N°30.
Format 18 x 24cm, édition limitée et numérotée à 700 exemplaires, réalisée par le laboratoire Processus sur papier d'art Hahnemühle.
« Lorsque j’ai débuté la série Hiding in the City, mes photographies reflétaient un refus de la fatalité et un questionnement des liens qui me rattachaient à mon existence ». Tout commence en 2005, lorsque l’atelier de Liu Bolin ainsi que ceux de bien d’autres artistes se voient détruits dans le village de Suojia, en banlieue-nord de Beijing. En signe de protestation, Liu Bolin réalise une photographie à même les ruines en dissimulant sa silhouette derrière d’épaisses couches de peinture qui lui recouvrent le corps.
Depuis, Liu Bolin n’a cessé de se camoufler pour mieux lever le voile sur les contradictions de la société actuelle. « Certains diront que je disparais dans le paysage ; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi ». S’il choisit souvent des paysages naturels, urbains ou culturels, il n’hésite pas à orchestrer des mises en scènes. Ici, il se cache sous les traits d’un civil aux contours transparents, devant un policier lui cachant les yeux. Captif et aveuglé, la figure de ce civil fait écho à l’effacement et l’emprisonnement causés par la course effrénée au développement.
« La Chine fait face à une période délicate : avant elle n’avait rien, aujourd’hui elle a tout. Mais la pensée et la réflexion ne suivent pas. S’il n’y avait pas un vide spirituel et culturel causé par le développement que connait la Chine, mes performances photographiques n’auraient pas lieu d’être ». Cet engagement lui valut d’être censuré : en juin 2009, cette photographie est décrochée d’une exposition à Beijing.
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